Vous prenez un petit verre d’alcool ?

Prendre un verre après le travail : un moment de partage social…Boire un verre de vin, de bière, un cocktail... fait partie des plaisirs aussi largement répandus et partagés que socialement acceptés. Ce verre, on le consomme pour son goût, par "habitude", pour faire comme les autres... mais, aussi, parce qu’il désinhibe, permet parfois de se sentir plus à l’aise et plus détendu. Attention toutefois…

Le vin et son "french paradox"

Des études ont suggéré qu’en quantité modérée (1 à 2 verres par jour), le vin produit un effet protecteur des risques de maladies coronariennes et, en particulier, de l’infarctus du myocarde. [1] Ils soulignent que les conséquences de ce "french paradox" - le nom qui a été donné à ce phénomène protecteur pour le coeur - sont à relativiser au regard de la soixantaine de pathologies qui peuvent affecter les différents systèmes de l’organisme en cas d’abus de vin ou d’alcool.

En fait, nous avons souvent tendance à "oublier" que l’alcool est un produit toxique, une drogue capable de faire apparaître de nombreux problèmes de santé ou bien de les aggraver.

Risques de l’alcool

Lorsque l’on consomme de l’alcool, son arrivée dans le sang peut entraîner :

  • une perte des capacités de concentration et de jugement,
  • une diminution de la coordination des mouvements et des réflexes,
  • une tendance à se surestimer,
  • une irritabilité,
  • la recherche de conflits,
  • etc.

A moyen terme, une prise régulière et excessive augmente les risques de cirrhose ou de cancer du foie, d’ulcères à l’estomac, de saignements à l’estomac ou à l’oesophage, de cancers de la gorge ou de l’oesophage.
Cette consommation accroît également les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer du sein. Elle est souvent à la source de sérieuses conséquences au niveau psychique et comportemental, avec des effets allant de la dépression à la violence, et au risque de dépendance.

Quelques recommandations

Pour rester dans les limites d’une consommation à moindre risque, l’Organisation Mondiale de la Santé recommande de :

  • pour la femme, ne pas dépasser 14 verres - ou unités- par semaine (quelque soit la boisson alcoolisée contenue dans le verre)
  • pour l’homme, ne pas dépasser 21 verres par semaine.
    Une unité d’alcool correspond généralement à la quantité de boisson contenue dans un verre servi dans un bar ou un restaurant : 12,5 cl pour le vin à 12,5°, 25 cl pour une bière à 5°, 3 cl pour un Whisky à 40°, etc.
  • Mais d’autres règles complètent ce principe de base : au cours de la semaine, on conseille d’arrêter de boire pendant au moins un jour, afin d’éviter le piège de la dépendance.
    Il est préférable aussi de ne pas dépasser le seuil de 4 à 6 verres consécutifs au cours d’une même occasion.
    Et, bien entendu, d’éviter la boisson dans des situations peu sûres : prise de volant ou risque d’abus de la part de personnes se trouvant dans l’entourage.

En Belgique, Le Conseil Supérieur de la Santé a émis de nouvelles recommandations dans son rapport " RISQUES LIÉS À LA CONSOMMATION D’ALCOOL" mai 2018. Parmis les principales recommendation du CSS, il est important de :

  • limiter sa consommation d’alcool, car toute consommation d’alcool a un impact sur la santé ;
  • ne pas consommer d’alcool avant 18 ans ;
  • ne pas boire plus de 10 unités standards d’alcool par semaine, à répartir sur plusieurs jours ;
  • prévoir plusieurs jours dans la semaine sans alcool ;
  • pour les femmes enceintes, celles qui souhaitent le devenir et les femmes qui allaitent, il est recommandé de ne pas boire de boissons alcoolisées.

Vous pouvez télécharger le rapport complet sur le site du Conseil Supérieur de la santé

Boire au boulot

Une consommation excessive d’alcool, doublée parfois d’une dépendance, génère des coûts humains et sociaux très lourds.

Aux hommes, l'OMS conseille de ne pas dépasser une consommation moyenne de 3 verres par jour.En entreprise, l’abus d’alcool est à l’origine d’une productivité amoindrie, d’absentéisme ou d’arrêts de travail supérieurs à ceux des personnes qui ne boivent pas. L’alcool peut aussi entraîner la détérioration des relations de travail, par exemple parce les conséquences de son usage obligent parfois à reporter la charge de travail sur les autres, ou parce que ce toxique peut mener à des comportements de harcèlement de la part de la personne qui consomme avec abus.
Par ailleurs, les personnes sous l’emprise de l’alcool peuvent nuire à l’image de l’entreprise.

Un dossier complet sur l’alcool est accessible sur le site www.mongeneraliste.be

Article paru sur le site www.7jsante.be

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"La santé pour mieux vivre : Le thé "
Observatoire de la santé du Hainaut


Mis à jour le 18/02/2020