Les plats préparés sont-ils bons pour la santé ?

Un homme fait ses courses Impossible de ne pas le remarquer : les rayons de nos supermarchés sont de plus en plus achalandés de plats préparés qu’il suffit de réchauffer à la poêle, au four ou au micro-ondes selon les cas.
Mais au fond, que contiennent ces préparations ?
Ces plats préparés sont-ils bons pour la santé ?

Explications et conseils.

Trop gras, trop sucré, trop salé et des apports nutritionnels faibles

En réalité, un certain nombre d’arguments santé devraient nous faire réfléchir à nos comportements d’achats. En effet, ces aliments, standardisés pour plaire au plus grand nombre, sont généralement proposés dans des rations souvent supérieures à nos besoins individuels et sans toujours garantir un bon apport d’éléments nutritifs, concoctés avec des additifs et autres colorants et ils ne se privent pas d’ajouts en sucre, en gras ou en sel, qui flattent le goût et incitent à continuer à manger de telles préparations.

D’ailleurs, ce n’est souvent qu’en raison des pressions des consommateurs et de leurs associations de défense, que les industriels finissent par diminuer leurs trop-pleins de sel, de sucre, de gras ou leurs recours à des graisses saturées, à des acides gras trans ou à des oméga 6, qui tous, en excès, nuisent à notre santé.

Que peut-on lire sur les informations nutritionnelles des étiquettes ?

La "déclaration nutritionnelle » est obligatoire pour la majorité des produits depuis fin 2016. En principe, sur l’étiquette doit figurer l’énergie du produit (Kcal et KJ), les glucides, la teneur en sucres simples, les matières grasses et acides gras saturés, la teneur en protéines et la teneur en sel.

Décodage et explications par Charlotte Nicolas et Caroline Etienne, diététiciennes au CIRIHA  : Le point sur les informations nutritionnelles des étiquettes.


Un code couleur sur les aliments

Et en dépit des discours des industriels de l’agroalimentaire, les étiquetages permettent encore difficilement de repérer ou de comprendre les éventuels déséquilibres alimentaires qui découlent de la consommation de ces produits.

Certains pays, comme la Grande-Bretagne, les Pays-Bas ou la Scandinavie, proposent sur certains produits, un code couleur allant du vert au rouge. Sur les paquets, ceux-ci permettent aux acheteurs de savoir plus facilement quelle catégorie de produits ils choisissent (avec ou sans sucre, sel, gras... ). La France suit le mouvement et propose son « Nutri-Score » apposé par l’INSERM. En Belgique, l’idée d’apposer un étiquetage nutritionnel de ce type est à l’étude au ministère de la Santé.

Pour en savoir plus sur le "Nutri-Score", lisez notre article "Un code couleur pour aider à choisir ses aliments".


Et en Belgique, quelles sont les dernières recommandations nutritionnelles en vigueur ?

Le Conseil Supérieur de la Santé, Organe d’avis scientifique du SPF Santé Publique, publiait en 2016, la 6ème version des recommandations nutritionnelles en tenant compte des connaissances nouvelles. Calories, glucides, lipides, fibres alimentaires, minéraux, oligo-éléments, vitamines, sel, sucres, eau, alcool… quel est, pour chaque nutriment, l’apport journalier recommandé (AJR) ou la quantité maximale à ne pas dépasser ?


Voilà pourquoi, selon les spécialistes, les plats préparés ne devraient arriver sur nos tables que de temps en temps, en "dépannage". Dans la mesure du possible, il est conseillé de privilégier les préparations faites maison.

C’est souvent moins compliqué, plus valorisant, agréable et moins "mangeur de temps" que l’on s’imagine. Sans parler des atouts santé qui en découleraient.

Des idées rapides et faciles pour manger équilibré ?


Présentation d'un potage accompagné de pain

  • Pensez aux soupes. Elles sont une bonne alternative pour manger des fruits et des légumes. Et pour les seniors, une source d’hydratation non négligeable.
  • Les légumes surgelés ou en conserves, "nature", peuvent vous faire gagner du temps lors de la préparation.
  • Lorsque vous cuisinez un plat, pensez à préparer de plus grandes quantités que vous surgèlerez en différentes portions. Pratique à embarquer au travail.
  • Si le choix se porte vers les préparations toutes faites, privilégiez celles qui contiennent la plus grande variété de légumes, féculents et le moins de sel ou d’assaisonnement possibles. Et puis, vous pouvez toujours compléter votre assiette avec un plat de crudités, de salade, un potage ou un fruit en dessert.



Photo © Peter Atkins & © Alain Wacquier - Fotolia

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"La santé pour mieux vivre : Marketing et alimentation"
Observatoire de la santé du Hainaut


Mis à jour le 09/05/2018