Réussite scolaire : influence du sommeil et de l’alimentation

Une année scolaire heureuse est l’une des clés du bien-être des enfants.
Cela suppose une bonne hygiène de vie et un bon équilibre alimentaire.
Comment s’y prendre ? Voici quelques conseils pratiques.

Une étudiante en coursPour réussir l’année scolaire, il faut pouvoir être attentif en classe et capable de se concentrer sur le travail demandé depuis la toute première heure de cours jusqu’à la dernière minute de la journée. Et ce, tout au long de l’année. Parmi bien d’autres, deux conditions paraissent essentielles : un sommeil de bonne qualité et d’une durée suffisante et une alimentation qui couvre bien et longtemps les besoins élevés d’un cerveau qui travaille.

Les habitudes alimentaires influencent la qualité du sommeil

La qualité du sommeil dépend de nombreux facteurs sans rapport avec l’alimentation : l’état de santé, les conditions de vie, l’environnement, l’abus des petits écrans avant le coucher...

Cependant, certaines habitudes alimentaires peuvent influencer négativement la durée de l’endormissement qui conditionne aussi la qualité du sommeil : un repas trop copieux juste avant le coucher, la consommation de boissons riches en caféine ( café, thé, certaines limonades au cola) ou théobromine (chocolat).

Bon à savoir
Chez les plus jeunes, une consommation excessive d’aliments riches en protéines et en sel (viandes, charcuteries, fromages) augmente le besoin en eau, induit ainsi la sensation de soif durant la nuit et peut transformer l’enfant en un petit dormeur encore bien fatigué lorsque le réveil sonne !

Mauvais sommeil = absence de petit déjeuner = inattention en classe

Un élève dort en coursCe n’est plus un scoop ! Le petit déjeuner est indispensable puisqu’il procure les nutriments qui permettent au cerveau de "travailler" de façon optimale. Tout le monde le sait aujourd’hui. Cependant, les études épidémiologiques montrent que 15 % d’enfants et 30 % d’adolescents ne mangent rien avant de partir pour l’école [1].

Les raisons ? "Pas faim", "pas le temps" et pour certains, c’est pour contrôler le poids. Les "pas faim", "pas le temps" sont souvent des petits dormeurs qui ont tendance à regarder la télé trop tard ou bien qui présentent des difficultés d’endormissement ou de l’insomnie pour lesquelles l’avis d’un médecin est nécessaire.

Par ailleurs, certains nutriments sont indispensables aux capacités cognitives et doivent être consommés de préférence au sein d’une alimentation diversifiée plutôt que sous forme de suppléments.

Les besoins nutritionnels du cerveau

Le cerveau est un organe très complexe qui est aux commandes de notre corps et qui continue de se développer durant toute l’enfance. Véritable ordinateur qui organise autant le fonctionnement des organes principaux que notre comportement, le cerveau a des besoins nutritionnels importants :

  • glucides (présents dans le pain, le riz, les pâtes, les légumes et fruits),
  • d’acides aminés (provenant des viandes, poissons, œufs, lait et dérivés),
  • de lipides qui assurent les apports en acides gras essentiels,
  • de minéraux, le fer en particulier.

Bon à savoir
S’il n’a pas à disposition l’énergie nécessaire ou bien encore certains éléments nutritionnels, le cerveau peut être moins compétent. Par exemple, un apport insuffisant de fer peut entraîner une diminution des réserves de l’organisme, et causer de l’insomnie entraînant une fatigue chronique responsable de difficultés de concentration en classe et donc, de difficultés d’apprentissage.

Marie-Josée Mozin, nutritionniste et Présidente honoraire du Club européen des diététiciens de l’enfance

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"La santé pour mieux vivre : réussite scolaire"
Observatoire de la santé du Hainaut


Mis à jour le 25/02/2016