Avec un petit budget :
- Parcours Vita
- L’activité physique, une alliée contre le diabète
- Pratiquer un sport à l’adolescence : d’importantes variations selon le genre, le niveau scolaire et les conditions de vie
- Les ados moins aisés font moins d’activité physique et sont plus sédentaires.
- L’activité physique a un coût physique... et financier
Le coût ne devrait pas être un frein à l’activité sportive
De nombreuses raisons peuvent nous éloigner de la pratique d’une activité physique. Parmi tous les motifs possibles, celui du "coût" peut (presque) facilement être contourné : "Il suffit de voir plus large", suggère Malgorzata Klass (coordinatrice académique du Master en santé, fitness et nutrition (FSM, ULB).
Certains sports ou certains matériels de sport coûtent cher. C’est le cas aussi, pour certaines inscriptions dans certains clubs ou salles. Malgorzata Klass, kinésithérapeute et professeur à la Faculté des Sciences et de la Motricité (ULB), ne le nie pas." Mais, assure-t-elle aussitôt, cet aspect est loin d’être le frein principal à une activité ou à une pratique sportive".
En réalité, deux cas de figure se présentent et, à chaque fois, il y a possibilité d’éviter que le "prix" soit un obstacle.
- 1. La première situation concerne tous ceux qui souhaitent faire entrer davantage l’activité physique dans leur quotidien. Dans ce cas, un bon point de départ consiste à faire un topo de ce que l’on fait déjà (par exemple via un questionnaire d’activité physique [1] ).
On s’aperçoit alors que notre vie quotidienne comporte déjà un nombre certain d’efforts physiques... pratiqués sans coût, constate Malgorzata Klass.
A partir de cette évaluation, il s’agit de penser à tout ce que l’on peut faire pour ajouter à ce "tableau de base" et le "compléter".
Ainsi, on peut décider d’opter pour des transports plus actifs, ne plus prendre l’escalator/l’ascenseur mais privilégier les escaliers, se lever régulièrement de son poste de travail, organiser des réunions en marchant [2] , etc. Toujours dans cette optique, marcher davantage ne coûte (quasi) rien (ou entraîne même des économies lorsque cette activité remplace la voiture !).
Des applications gratuites, facilement téléchargeables sur smartphone ou des podomètres simples permettent de mesurer son nombre de pas quotidiens, ce qui contribue à se fixer des objectifs et à renforcer la motivation.
- 2. Le deuxième cas de figure possible concerne ceux et celles qui ont pris conscience que leur corps peut bouger davantage et décident de se (re)mettre au sport.
A partir de 45 ans pour les hommes et de 55 pour les femmes, il convient d’effectuer un petit bilan de santé avant de se remettre au sport. Ainsi qu’en cas de problèmes de santé.
- Des possibilités de trouver des propositions sportives peu couteuses existent. "Très souvent, et en tout cas dans les (grandes) villes, les communes proposent une série d’activités sportives à des coûts plus que raisonnables".
- Diverses ASBL, des mutuelles, des centres sportifs, l’ADEPS ou des initiatives comme "Je cours pour ma forme" permettent également de (re)nouer avec une activité. "Il est tout à fait possible de trouver un encadrement de qualité et auquel on peut faire confiance dans une série de centres, clubs, ASBL… aux prix plutôt raisonnable, et dont l’un des intérêts est de proposer des cours durant lesquels un coach compétent corrige les postures", explique M. Klass.
- Pour compléter ses séances de sport quand on manque de temps ou quand la météo est maussade, Malgorzata Klass glisse une astuce "personnelle" : les vidéos en ligne gratuites. Elles proposent des exercices que l’on peut faire chez soi (seul ou pourquoi pas entre ami(e)s ?), par exemple en suivant les conseils de l’un des coachs.
Article rédigé par Pascale Gruber, journaliste santé à Question Santé asbl.
Remerciements à Malgorzata Klass, kinésithérapeute et professeur à la Faculté des Sciences et de la Motricité - Université Libre de Bruxelles.