Faut-il croire tout ce qu’on lit sur les emballages ?

Au moment de choisir un pot de confiture dans votre supermarché, vous hésitez : "dois-je prendre la version light ou celle au sucre de canne ? Je prends le bio ou celui avec moins des calories ?" Il peut être difficile de s’appuyer sur les allégations qui figurent sur les emballages de vos produits usuels.
Petit décodage des principales allégations.


Le "sans"

Sans cholestérol, sans matières grasses. Il est avantageux pour l’industrie alimentaire d’insister sur l’absence de substances qui ont mauvaise presse dans l’opinion publique. Même quand le produit n’en contient naturellement pas !
Ainsi l’huile "sans cholestérol" : le cholestérol ne se retrouve que dans les produits d’origine animale, toutes les huiles sont donc sans cholestérol !

Le produit santé

Un des composants de l’aliment est mis en évidence car étant bon pour la santé ?Comme par exemple "garnies de vrais fruits" ou "faits de flocon d’avoine entière". Dans ce contexte, il faut être attentif aux autres ingrédients du produit !
Quand l’ingrédient "santé" est cité en dixième position dans la liste des ingrédients, on peut se poser des questions. Comme pour les barres de céréales "garnies de vrais fruits" : étant donné la quantité de sucres qui les accompagnent, il serait plus juste d’indiquer "garnie de confiture de fruits" !

Les célèbres produits "light" ou "allégés"

Pour diminuer la quantité de matières grasses contenues dans un aliment, l’industrie utilise parfois le sucre pour garder au produit sa texture et son goût initial. Ainsi, certains produits "allégés en matières grasses", contiennent souvent plus de sucres et ont donc la même valeur énergétique que la version originale.

Un produit allégé n’est pas toujours moins calorique, fiez-vous à la valeur nutritive (calories, sucres, lipides) des produits.

  • Par ailleurs, les produits proposés par l’industrie agroalimentaire contiennent pour beaucoup des additifs alimentaires qui agissent comme un exhausteur de goût.
    De tels produits ont pour but de rendre les plats plus " savoureux". Ils ne modifient pas le goût du produit mais augmente l’intensité de la perception. Ces composants se cachent généralement sous les fameux E*** que l’on retrouve sur la plupart des étiquettes.

Par exemple, le glutamate de sodium [E621] est "ajouté aux aliments préparés et traités savoureux comme les aliments surgelés, les mélanges d’épices, les soupes en conserve et en sachet, les sauces pour salades et les produits à base de viande ou de poisson." [1]

Les conséquences ? A force de consommer des produits enrichis en arômes et additifs, le consommateur risque d’être entraîné dans un tourbillon gustatif qui l’amène souvent à trouver "fades" des préparations ou aliments naturels… souvent plus sains.

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Mis à jour le 30/05/2016