LA VACHE ET L’INDUSTRIE

Un animal, des animaux, la viande

Parce qu’elles ne mangent de moins en moins d’herbe depuis la fin des années 60, parce que le véritable prix du hamburger devrait être multiplié par 50, parce que l’élevage est aujourd’hui responsable de 18 % des gaz à effet de serre, parce que les bovins ont fait l’objet d’une sélections génétique importante, la vache semble pouvoir raconter quelque chose de l’évolution de l’agriculture.

L’agriculture traverse en effet depuis quelques années une crise qui la pousse à réviser son modèle de développement fondé sur une production intensive. Les agriculteurs et les éleveurs sont incités à un haut niveau de production alors que la demande diminue, ce qui entraîne une chute brutale du prix de vente et l’appauvrissement des petits et moyens producteurs. Le système de régulation publique a progressivement laissé la place aux lois du marché. Par ailleurs, certaines pratiques agricoles en général (monocultures, intrants chimiques, etc.) et d’élevage en particulier ont un impact global négatif sur des aspects socio-économiques, la santé et l’environnement (émissions de gaz à effets de serre, pollution de l’eau, besoins en eau, en céréales et en terre, etc.).

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