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Mon corps, mes kilos : mon meilleur ennemi
Salut c’est Sophie !
Ces fêtes de fin d’année, c’est joli et gentil, ça brille et ça fait chaud au coeur. Ca donne l’occasion de se dire des choses qu’on remet toute l’année à plus tard, genre « je t’aime beaucoup, tu sais », ou « on doit passer plus de temps ensemble » mais c’est aussi une énorme entreprise de gavage. A tous les niveaux. La tv, la pub, la presse : ils sont tous là à te faire manger et boire des quantités invraisemblables comme si ton bonheur en dépendait : « et un peu de dinde : tu en achètes une, tu en reçois une seconde », « après le homard, une petite raclette, ça réchauffe », « à l’achat d’un casier de bières, un mini fût offert ».
Un peu comme si tu étais une oie, sauf que l’oie, on la mange ! Tandis que toi, dès le 1er janvier, c’est le Monopoly de la bouffe qui t’attend : direction régime en passant par la case salle de sport, avec arrêts complexe et frustration en prime ! Histoire de perdre tout ce que tu as pris... et un peu plus. Tu as dépensé pour manger, tu dépenseras pour perdre ces kilos nouveaux venus qui emballent tes hanches et ton petit ventre replet tel un paquet cadeau !
En janvier, c’est détox et régime : le retour. La publicité pour les crèmes amincissantes, qui avait mystérieusement disparu, revient en force, expulsant paillettes et tenues langoureuses. Il s’agit de purifier, perdre, assainir. Eliminer les kilos comme les vêtements vieillis : les soldes s’annoncent en même temps que les nouvelles collections de printemps. Le gras doit être terrassé, le muscle asséché ... la garde-robe remplie de soleil alors qu’il gèle !
Et nous, ON MARCHE ! Je ne sais pas vous mais moi, ça m’énerve de voir que je me laisse balloter ainsi et que je suis déjà montée quatre fois sur la balance depuis hier pour voir si, par hasard, elle n’avait pas changé d’avis, cette fichue machine...
Eva a raison, je ne suis pas du tout cohérente : je dis « je suis comme je suis », je vitupère les pubs et puis je me lamente de la graisse gagnée au détour du foie gras et des bûches moka et je grince des dents en pensant aux efforts qui m’incombent pour la perdre, cette graisse !
Et pourtant, elle se trompe aussi. Ce n’est pas le regard des autres qui me fait peur, c’est le mien ! Nous les vieux, comme elle le dit si tendrement, nous souffrons non pas de croire que nous sommes jeunes mais de savoir que nous ne le sommes plus. Et de voir qu’à partir d’un certain âge, nous devenons petit à petit invisibles. Et cette peur de devenir transparente qui nous accompagne depuis si longtemps, c’est elle que nous combattons. Ce n’est pas pour trouver de nouveaux chéris, c’est pour vérifier que nous existons. Et ça, ça n’a pas d’âge, sauf qu’avec le temps, ça devient plus difficile !
Allez, je vous propose un truc : on examine nos bonnes résolutions et on en choisit une qu’on tiendra au moins jusqu’en mars (après, c’est le printemps, le renouveau, on peut toujours en rediscuter). Moi, je reprends la course (avec les copines, on a un peu baissé les bras avec le brouillard, la pollution et le cava à foison) et le yoga.
Grosse, oui, peut-être mais ferme et souple ! Et vous ?
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