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Mon corps et moi : C’est ça aussi le plaisir du sport !
Salut, c’est Sophie !
Vous le savez maintenant, j’ai décidé de perdre quelques kilos et de faire du sport… mais aussi de comprendre pourquoi mes kilos, nos kilos, sont si lourds à porter dans notre société…
Donc, ça y est, avec les copines, on s’y est mises ! Au sport, à la course, enfin, la course…
Nous suivons un programme d’entraînement de l’ADEPS. Le but est d’arriver à courir 25 minutes. Ok, ce n’est pas le marathon mais ce n’est qu’un début… enfin, je croyais. La grille comprend 25 contrats. Chaque contrat est une étape : " Chaque effort vous semble suffisant ? Vous avez trouvé votre contrat de départ ! La semaine suivante, vous le répétez avant d’entreprendre la progression. Si au contraire, vous n’arrivez pas à accomplir la tâche proposée (effort trop long, récupération trop courte), la fois suivante vous remontez de 2 rangs dans la grille de progression". [1]
Vu notre condition physique à Samia et à moi, on a commencé par le contrat 1. On s’est d’abord étirées (sous les ordres du "colonel" Laurence !) et puis, en route ! Le programme est le suivant : on court une minute, on marche trois minutes, on court une minute, on marche 3 minutes, et ainsi de suite jusqu’à 40 minutes. Soit 10 minutes de course pour 30 minutes de marche ! Ce n’est pas beaucoup ?!! Nous aussi on trouvait ça plutôt ridicule et on s’était même dit avec Samia qu’on pouvait se lancer direct à l’étape 3... et bien, détrompez-vous !
C’est terriblement LONG une minute. C’est 60 secondes mais de TRES LONGUES secondes. Et après avoir couru 60 très, très longues secondes, on voudrait juste s’arrêter pour pouvoir respirer. Mais non ! Il faut marcher 3 toutes petites, minuscules, ridicules minutes et puis recommencer à courir 60 IMMENSES secondes. Ca paraît rien comme ça mais tant qu’on ne l’a pas vécu, on ne se rend pas compte ! Samia s’est arrêtée cinq fois, pliée en deux, avec Laurence qui trottait sur place en lui criant de ne pas s’arrêter, de continuer (grrrrr)… Moi, je ne l’entendais même plus tellement ma respiration me remplissait les oreilles…
A ce stade, il n’y avait ni raison ni réflexion… Je n’arrêtais pas de jurer toute seule, contre mes kilos en trop, ma sottise de vouloir les perdre et tous ces cours de gym et de sport que je n’avais pas fait pendant toutes ces années... Laurence continuait à gambader autour de nous en parlant (je pense que si on en avait eu la force, on l’aurait bien encastrée dans un arbre !) tandis que seuls quelques sons sortaient de nos bouches : "peux plus", "marre", "pu****"…
Ceux qui ont assisté à l’événement ont dû bien rire… Les "vrais" joggeurs nous dépassaient tous, comme si nous étions invisibles (ce que nous n’étions pas, loin s’en faut !). Les 40 minutes ont fini par s’écouler et nous projeter au sol. On était si bien là, par terre, qu’on aurait pu y passer la nuit. Laurence a voulu qu’on s’étire, ce qu’on n’a pas voulu faire et nous avons eu tort...
- Est-ce que c’était agréable de faire du sport ? NON. C’était même une première expérience plutôt difficile...
- Est-ce qu’on va continuer ? OUI ! Même si nous avons eu une décharge d’endorphine (enfin, qui a été TRES, très, très discrète quand-même !), nous avons bien ri ensemble, après, devant un bon chocolat chaud et un gâteau - pour nous récompenser - en nous revoyant étendues dans l’herbe et en nous repassant les moments de cette première course (il y avait presque comme un sentiment de fierté d’avoir tenu ces première minutes)... Alors oui, on va continuer ! Parce que le plaisir du sport c’est aussi de partager un bon moment ensemble. On les aura, nos 25 minutes de course ! Un jour…
Quant au yoga, en fait, on a loupé le cours parce qu’on ne savait plus bouger le sur-lendemain, trop de courbatures…
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