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Danger de contagion, le péril se précise
Vu dans un épisode précédent : Comment le gros va-t-il retrouver la liberté ?
C’est mal engagé. Ils seront bientôt placés sous surveillance rapprochée.
En effet, l’OMS nous met en garde : l’Europe reste menacée par une épidémie d’obésité et de surpoids. Un tiers de la population mondiale est concerné par cette épidémie.
Vous renâclez, vous vous révoltez contre cette mise sous tutelle. Vous y voyez un abus d’autorité. Vous vous interrogez sur l’usage immodéré de la peur dans les communications relatives à la santé.
Mais, ma bonne dame, les vieilles recettes sont toujours d’actualité. Elles ont fait leurs preuves dans le passé.
L’hygiénisme est un courant de pensée apparu au milieu du XIXe siècle suite, entre autres, aux travaux de Pasteur. Il visait à mettre en place un certain nombre de mesures pour améliorer la santé publique. Tout a été fait pour qu’enfin, le corps sain puisse cohabiter avec une société juste et apaisée.
Les programmes de santé publique ont mis en évidence la tension entre la recherche de la protection de la santé de la collectivité et la liberté de l’individu. C’est souvent un exercice d’équilibriste.
Un certain nombre de comportements sont qualifiés à risque pour la santé et renvoient à la responsabilité de l’individu.
Et la poursuite du bien-être, farcie de bonnes intentions, échappe difficilement à son lot d’allusions moralistes.
Le sujet de l’alimentation n’est pas une exception.
Nous n’allons pas remettre en cause les politiques de santé publique. D’autres s’en chargeront. Mais on peut jeter un regard critique sur les messages délivrés pendant les phases d’alerte concernant l’apparition de nouvelles « épidémies ». On pense ici au Sida, à la grippe aviaire, à la vache folle…
Et on peut questionner son corollaire, rarement absent, qui est la moralisation, outrancière ou sous-jacente, desdits messages.
Triple peine pour les gros : mauvais, méchants et dangereux.
Et on ne vous parle pas de la quatrième : à peine "tirés d’affaire", près de 90% échouent dans leur réinsertion.
Le combat contre l’obésité a des similitudes avec la lutte contre le tabagisme.
On parle à des sujets convaincus : beaucoup veulent perdre du poids, arrêter la clope.
Facile à dire… Et le recours aux messages terrorisants n’est guère convaincant.
Une autre voie est-elle possible ?
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